ellaOne est un contraceptif d’urgence
ellaOne est un contraceptif dont l’objet est d’éviter une grossesse après un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec de votre méthode contraceptive. Par exemple :
si vous avez eu des rapports sexuels sans protection contraceptive ;
si votre préservatif, ou celui de votre partenaire, s’est déchiré, a glissé ou s’est enlevé, ou si vous avez oublié d’en utiliser un ;
si vous n’avez pas pris votre pilule contraceptive tel que recommandé.
Vous devez prendre ellaOne le plus rapidement possible après un rapport sexuel et dans un délai maximal de 5 jours (120 heures).
Ceci est dû au fait que le sperme peut survivre jusqu’à 5 jours dans votre corps, après un rapport sexuel.
ellaOne convient à toute femme en âge de procréer, y compris les adolescentes.
Vous pouvez prendre ellaOne n’importe quand au cours du cycle menstruel.
ellaOne ne fonctionne pas si vous êtes déjà enceinte
Si vous avez un retard de règles, il se peut que vous soyez enceinte. Quand vos règles ont du retard ou si vous notez des symptômes indicateurs de grossesse (seins lourds, nausées matinales), vous devez consulter un médecin ou tout autre professionnel de santé avant de prendre ellaOne. La prise d’ellaOne ne vous empêchera pas de tomber enceinte si vous avez ensuite des rapports sexuels non protégés. Les rapports sexuels non protégés à quelque moment que ce soit au cours de votre cycle peuvent aboutir à une grossesse.
ellaOne ne peut pas être utilisé comme méthode de contraception régulière
Si vous n’avez pas de méthode de contraception régulière, adressez-vous au médecin ou au professionnel de santé qui vous suit pour en choisir une qui vous convient personnellement.
Comment fonctionne ellaOne
ellaOne contient la substance ulipristal acétate qui agit en modifiant l’activité de l’hormone naturelle, la progestérone, qui est nécessaire pour que l’ovulation ait lieu. EllaOne fonctionne ainsi en retardant l’ovulation. La contraception d’urgence n’est pas efficace dans tous les cas. Sur 100 femmes recevant ellaOne, environ 2 tomberont enceintes. ellaOne est un contraceptif utilisé pour empêcher le début d’une grossesse. Si vous êtes déjà enceinte, il n’arrêtera pas la grossesse en cours.
La contraception d’urgence ne protège pas contre les maladies sexuellement transmissibles
Seuls les préservatifs peuvent vous protéger des infections sexuellement transmissibles. ellaOne ne vous protègera pas contre l’infection par le VIH ou toute autre maladie sexuellement transmissible (par ex. chlamydia, herpès génital, verrues génitales, gonorrhée, hépatite B et syphilis). Demandez l’avis d’un professionnel de santé si vous vous inquiétez à ce sujet.
Il y a d’autres informations sur la contraception à la fin de cette notice.
Les informations relatives aux précautions d'emploi ( interactions médicamenteuses, contre-indications, mises en garde spéciales, effets indésirables ...) ainsi que la posologie sont détaillées par la notice du médicament (onglet " notice d'utilisation")
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
ellaOne 30 mg comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 30 mg d’ulipristal acétate.
Excipients à effet notoire :
Chaque comprimé contient 237 mg de lactose (sous forme de monohydrate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé
Comprimé blanc à crème, marbré, rond, convexe, portant le code « еllа » gravé sur chacune des deux faces
4. DONNÉES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Contraception d’urgence dans les 120 heures (5 jours) suivant un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive.
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Le traitement consiste à prendre un comprimé par voie orale le plus tôt possible, et au plus tard 120 heures (5 jours) après un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive.
ellaOne peut être utilisé à n'importe quel moment du cycle menstruel.
En cas de vomissement dans les 3 heures suivant la prise d’ellaOne, un autre comprimé doit être pris.
Si le cycle menstruel d’une femme a du retard ou en cas de symptômes de grossesse, toute grossesse doit être exclue avant d’administrer ellaOne.
Populations spéciales
Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire.
Insuffisance hépatique
En l’absence d’études spécifiques, aucune autre recommandation posologique ne peut être formulée.
Insuffisance hépatique sévère
En l’absence d’études spécifiques, ellaOne n’est pas recommandé.
Population pédiatrique
Il n’y a pas d’utilisation justifiée d’ellaOne pour les enfants d’âge prépubère dans l’indication de la contraception d’urgence.
Adolescentes : ellaOne convient à toute femme en âge de procréer, y compris les adolescentes. Aucune différence n’a été observée au niveau de la sécurité ou de l’efficacité par rapport aux femmes adultes âgées de 18 ans et plus (voir rubrique 5.1)
Mode d’administration
Voie orale
Le comprimé peut être pris avec ou sans nourriture.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
ellaOne n’est qu’une méthode contraceptive occasionnelle. Elle ne doit en aucun cas remplacer une contraception régulière. Il doit toujours être conseillé aux femmes d’adopter une méthode de contraception régulière.
ellaOne ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et ne doit pas être pris par une femme chez laquelle on soupçonne une grossesse ou qui est enceinte. Toutefois, ellaOne n’interrompt pas une grossesse en cours (voir rubrique 4.6).
ellaOne n’empêche pas la survenue d’une grossesse dans tous les cas.
Si les règles suivantes ont plus de 7 jours de retard, si elles sont anormales, s’il y a des symptômes suggérant une grossesse ou en cas de doute, un test de grossesse doit être réalisé. Comme avec toute grossesse, la possibilité d’une grossesse extra-utérine doit être envisagée. Il est important de savoir que la survenue de saignements utérins n’exclut pas la possibilité d’une grossesse extra-utérine. Les femmes qui sont enceintes après avoir pris ellaOne doivent contacter leur médecin (voir rubrique 4.6).
ellaOne empêche ou retarde l’ovulation (voir rubrique 5.1). Si l’ovulation a déjà eu lieu, ellaOne n’est plus efficace. Le moment de l’ovulation ne peut être prévu et, en conséquence, ellaOne doit être pris le plus rapidement possible après un rapport non protégé.
Aucune donnée n’est disponible sur l’efficacité d’ellaOne quand il est pris plus de 120 heures (5 jours) après un rapport non protégé.
Des données limitées et non concluantes semblent indiquer qu’ellaOne a une efficacité diminuée avec l’augmentation du poids corporel ou de l’indice de masse corporelle (IMC) (voir rubrique 5.1). Chez toutes les femmes, le contraceptif d’urgence doit être pris le plus rapidement possible après les rapports non protégés, quels que soient le poids corporel ou l’IMC de la femme.
Après la prise d’ellaOne, les règles peuvent parfois survenir quelques jours avant ou après la date prévue. Chez approximativement 7% des femmes, les règles avaient plus de 7 jours d’avance et, chez approximativement 18,5% des femmes, plus de 7 jours de retard. Chez 4% des femmes, le retard était de plus de 20 jours.
L’utilisation concomitante d’ulipristal acétate et de contraceptifs d’urgence contenant du lévonorgestrel n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Contraception après la prise d’ellaOne
ellaOne est un contraceptif d’urgence qui réduit le risque de grossesse après un rapport non protégé mais ne confère aucune protection contraceptive pour les rapports éventuels suivants. En conséquence, il est conseillé aux femmes d’utiliser une méthode barrière fiable après l’utilisation d’une contraception d’urgence, jusqu’à leurs règles suivantes.
Bien que l’utilisation d’ellaOne ne présente pas de contre-indication quant à la poursuite de l’utilisation d’une contraception hormonale régulière, ellaOne peut en amoindrir l’action contraceptive (voir rubrique 4.5). Donc, si une femme souhaite commencer ou continuer l’utilisation d’une contraception hormonale, elle peut le faire après avoir utilisé ellaOne ; il faut toutefois lui conseiller d’utiliser une méthode barrière fiable jusqu’à ses règles suivantes.
Populations spécifiques
L’utilisation concomitante d’ellaOne avec les inducteurs du CYP3A4 n’est pas recommandée en raison du risque d’interaction médicamenteuse (par exemple, barbituriques (y compris primidone et phénobarbital), phénytoïne, fosphénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine, plantes médicinales contenant du millepertuis (Hypericum perforatum), rifampicine, rifabutine, griséofulvine, éfavirenz, névirapine et l’utilisation au long cours du ritonavir).
L’utilisation d’ellaOne par des femmes souffrant d’asthme sévère et traitées par glucocorticoïdes oraux n’est pas recommandée.
Ce médicament contient du lactose. Les patientes atteintes de troubles héréditaires rares d’intolérance au galactose, déficit en Lapp lactase ou syndrome de malabsorption du glucose-galactose, ne doivent donc pas prendre ce médicament.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Capacité d’autres médicaments à affecter l’ulipristal acétate :
L’ulipristal acétate est métabolisé par le CYP3A4 in vitro.
- Les inducteurs du CYP3A4
Les résultats in vivo montrent que l’administration concomitante d’ulipristal acétate et d’un inducteur puissant du CYP3A4 comme la rifampicine réduit considérablement la Cmax et l’ASC de l’ulipristal acétate d’au moins 90% ainsi que sa demi-vie d’un facteur 2,2, ce qui correspond à une diminution d’un facteur 10 de l’exposition à l’ulipristal acétate. L’utilisation concomitante d’ellaOne avec des inducteurs du CYP3A4 (par ex. barbituriques (y compris primidone et phénobarbital), phénytoïne, fosphénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine, plantes médicinales contenant du millepertuis (Hypericum perforatum), rifampicine, rifabutine, griséofulvine, éfavirenz et névirapine) réduit donc les concentrations plasmatiques de l'ulipristal acétate et peut entraîner une diminution de l’efficacité d’ellaOne. Pour les femmes qui ont utilisé des médicaments inducteurs enzymatiques dans les 4 dernières semaines, ellaOne n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4) et une contraception d'urgence non hormonale (soit un dispositif intra-utérin au cuivre (DIU-Cu)) devrait être envisagée.
- Les inhibiteurs du CYP3A4
Les résultats in vivo montrent que l’administration concomitante de l’ulipristal acétate et d’un inhibiteur puissant et d’un inhibiteur modéré du CYP3A4 augmente la Cmax et l’ASC de l’ulipristal acétate d’un facteur maximum respectivement de 2 et de 5,9. Les effets des inhibiteurs du CYP3A4 sont peu susceptibles d’avoir des conséquences cliniques.
Le ritonavir, inhibiteur du CYP3A4, peut également avoir un effet inducteur sur le CYP3A4 quand il est utilisé pendant une période de temps plus longue.
Dans ce cas, le ritonavir pourrait réduire les concentrations plasmatiques de l’ulipristal acétate. Leur utilisation concomitante n’est donc pas recommandée (voir rubrique 4.4). L’induction enzymatique disparaît lentement et les effets sur les concentrations plasmatiques de l’ulipristal acétate peuvent se manifester chez une femme même si elle a arrêté de prendre un inducteur enzymatique dans les 4 dernières semaines.
Médicaments affectant le pH gastrique
L’administration de l’ulipristal acétate (comprimé de 10 mg) simultanément avec l’inhibiteur de la pompe à protons, l’ésoméprazole (20 mg quotidiennement pendant 6 jours), a entraîné une baisse moyenne d’environ 65% de la Cmax, un Tmax retardé (à partir d’une médiane de 0,75 heures à 1,0 heure) et une augmentation de 13% de l’ASC. La pertinence clinique de cette interaction pour l’administration d’une dose unique d’ulipristal acétate en tant que contraception d’urgence n’est pas connue.
Effets potentiels de l’ulipristal acétate sur les autres médicaments
Contraceptifs hormonaux
Du fait que l’ulipristal acétate se lie au récepteur de la progestérone avec une forte affinité, il peut interférer avec l’action des médicaments qui contiennent un progestatif :
- l’efficacité contraceptive de contraceptifs hormonaux combinés et de la contraception par
progestatif seul peut être réduite ;
- l’utilisation concomitante de l’ulipristal acétate et d’une contraception d’urgence par le
lévonorgestrel n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4).
Les données in vitro indiquent que l’ulipristal acétate et son métabolite actif à des concentrations cliniquement pertinentes n’inhibent pas de manière significative les CYP1A2, 2A6, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 3A4. Après l’administration d’une dose unique, l’induction de CYP1A2 et de CYP3A4 par l’ulipristal acétate ou son métabolite actif est peu probable. L’administration de l’ulipristal acétate ne semble donc pas susceptible de modifier la clairance des médicaments qui sont métabolisés par ces enzymes.
Substrats P-gp (P-glycoprotéine)
Les données in vitro indiquent que l’ulipristal acétate utilisé à des concentrations cliniquement pertinentes peut être un inhibiteur de P-gp. Les résultats in vivo avec le substrat de la P-gp, la fexofénadine, n’ont pas été concluants. Les effets sur les substrats de la P-gp sont donc peu susceptibles d’avoir des conséquences cliniques.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
ellaOne ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et ne doit pas être pris par une femme chez
laquelle on soupçonne une grossesse ou qui est enceinte (voir rubrique 4.2).
ellaOne n’interrompt pas une grossesse en cours.
Une grossesse peut occasionnellement survenir après la prise d’ellaOne. Bien qu’aucun potentiel tératogène n’ait été observé, les données animales concernant la toxicité sur la reproduction sont insuffisantes (voir rubrique 5.3). Les données humaines limitées concernant l’exposition de la grossesse à ellaOne ne suggèrent aucune source de préoccupation. Cependant, il est important que toute grossesse chez une femme ayant pris ellaOne soit déclarée sur le site www.hra-pregnancy- registry.com. Le but de ce registre sur le web est de réunir des informations sur la sécurité chez les femmes qui ont pris ellaOne pendant leur grossesse ou qui sont enceintes après la prise d’ellaOne. Toutes les données recueillies chez les patientes resteront anonymes.
Allaitement
L’ulipristal acétate est excrété dans le lait maternel (voir rubrique 5.2). L’effet sur le nouveau-né/le nourrisson n’a pas été étudié. Un risque pour l’enfant allaité ne peut être exclu. Après la prise d’ellaOne, l’allaitement n’est pas recommandé pendant une semaine. Pendant cette période, il est recommandé de tirer et de jeter le lait maternel afin de stimuler la lactation.
Fertilité
Un retour rapide à la fécondité est probable, suite à un traitement par ellaOne pour une contraception d’urgence. Il est recommandé aux femmes d’utiliser une méthode barrière fiable pour tous les rapports sexuels suivants, jusqu’à leurs prochaines règles.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
ellaOne peut avoir une influence mineure ou modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines : des sensations vertigineuses légères à modérées sont fréquentes après la prise d’ellaOne, somnolence et vision trouble sont peu fréquentes ; de rares troubles de l’attention ont été signalés. Il sera recommandé à la patiente de ne pas conduire de véhicule ou d’utiliser de machines si elle ressent ce genre de symptômes (voir rubrique 4.8).
4.8 Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés étaient les maux de tête, les nausées, les douleurs abdominales et la dysménorrhée.
La tolérance de l’ulipristal acétate a été évaluée chez 4.718 femmes au cours du programme de développement clinique.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables rapportés au cours du programme de phase III portant sur 2.637 femmes sont présentés dans le tableau ci-après.
Les effets indésirables énumérés ci-après sont classés en fonction des fréquences et des classes de systèmes d’organes. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de fréquence.
Les effets indésirables ci-dessous sont listés par système-organe et par ordre de fréquence : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100) et rare (≥1/10 000 à <1/1 000).
MedDRA
Effets indésirables
Infections et infestations
Grippe
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Troubles de l’appétit
Affections psychiatriques
Troubles de l’humeur
Troubles émotionnels Anxiété
Insomnie
Troubles d’hyperactivité Modifications de la libido
Désorientation
Affections du système nerveux
Céphalées Sensations vertigineuses
Somnolence Migraine
Tremblements Troubles de l’attention Dysgueusie
Syncope
Affections oculaires
Troubles de la vision
Sensation anormale dans l’œil
Hyperémie oculaire Photophobie
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Vertiges
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Gorge sèche
Affections gastro- intestinales
Nausées* Douleurs abdominales* Gêne abdominale V omissements*
Diarrhées Bouche sèche Dyspepsie Flatulences
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Acné
Lésions cutanées Prurit
Urticaire
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Myalgies Douleurs dorsales
Affections des organes de reproduction et du sein
Dysménorrhée Douleurs pelviennes Sensibilité des seins
Ménorragies
Pertes vaginales Troubles menstruels Métrorragies
V aginite
Bouffées de chaleur Syndrome prémenstruel
Prurit génital Dyspareunie
Kyste ovarien rompu Douleurs vulvo-vaginales Hypoménorrhée*
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fatigue
Frissons Malaise Fièvre
Soif
*Symptôme qui pourrait également être lié à une grossesse non diagnostiquée (ou à des complications associées).
Adolescentes : le profil de sécurité observé chez des femmes de moins de 18 ans, dans des études et post-commercialisation, est analogue à celui des adultes au cours du programme de phase III (voir rubrique 4.2).
Expérience post-commercialisation : les effets indésirables spontanés rapportés en expérience post- commercialisation sont similaires en nature et en fréquence à celles du profil de sécurité décrit au cours du programme de phase III.
Description d’effets indésirables sélectionnés
Chez la majorité des femmes (74,6%) dans les études de phase III, les règles suivantes ont eu lieu à la date prévue, ou dans les 7 jours avant ou après, alors que chez 6,8% des femmes elles sont survenues plus de 7 jours avant la date prévue et chez 18,5% avec un retard de plus de 7 jours par rapport à la date prévue. Ce retard était de plus de 20 jours chez 4% des femmes.
Une minorité (8,7%) de femmes a signalé des saignements intermenstruels d’une durée moyenne de 2,4 jours. Dans la plupart des cas (88,2%), ce saignement était peu abondant (spotting). Parmi les femmes qui ont reçu ellaOne dans le cadre des études de phase III, seulement 0,4% ont signalé un saignement intermenstruel important.
Dans les études de phase III, 82 femmes ont été incluses dans une étude plus d’une fois et ont donc reçu plus d’une dose d’ellaOne (73 femmes ont été incluses deux fois et 9 trois fois). Aucune différence n’a été observée chez ces sujets en termes de fréquence et de sévérité des événements indésirables, de modification de la durée ou du volume des règles ou de fréquence de survenue de saignements intermenstruels.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté .
4.9 Surdosage
L’expérience concernant le surdosage avec l’ulipristal acétate est limitée. Des doses uniques atteignant 200 mg ont été utilisées chez des femmes sans problème de sécurité particulier. Ces doses élevées ont été bien tolérées ; toutefois, ces femmes ont eu un cycle menstruel plus court (les saignements utérins se produisant 2-3 jours avant la date prévue) et, chez certaines femmes, la durée des saignements a été prolongée, bien qu’en faible quantité (spotting). Il n’y a pas d’antidote et tout traitement doit être symptomatique.
5. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : hormones sexuelles et modulateurs de la fonction génitale, contraceptifs d’urgence. Code ATC : G03AD02
L’ulipristal acétate est un modulateur synthétique sélectif des récepteurs de la progestérone actif par voie orale qui agit en se liant avec une forte affinité aux récepteurs de la progestérone humaine. Quand il est utilisé en contraception d’urgence, le mécanisme d’action est l’inhibition ou le retard de l’ovulation via la suppression du pic de lutéostimuline (LH). Des données pharmacodynamiques montrent que, même s’il est pris immédiatement avant la date d’ovulation prévue (quand la LH a déjà commencé à augmenter), l’ulipristal acétate est capable de retarder la rupture folliculaire pendant au moins 5 jours dans 78,6% des cas (p<0,005 vs lévonorgestrel et vs placebo) (voir tableau).
via le système national de déclaration – voir
Annexe V
Prévention de l’ovulation1,§
Placebo
n=50
Lévonorgestrel
n=48
Ulipristal acétate
n=34
Traitement avant le début de l’augmentation du taux de LH
n=16 0,0%
n=12 25,0%
n=8 100% p<0,005*
Traitement après le début de l’augmentation du taux de LH mais avant le pic de LH
n=10 10,0%
n=14 14,3% NS†
n=14 78,6% p<0,005*
Traitement après le pic de LH
n=24 4,2%
n=22 9,1% NS†
n=12 8,3% NS*
1 : Brache et al, Contraception 2013
§ : défini comme la présence du follicule dominant non rompu cinq jours après un traitement en phase folliculaire tardive
* : comparé au lévonorgestrel
NS statistiquement non significatif
† : comparé au placebo
L’ulipristal acétate a également une forte affinité pour les récepteurs des glucocorticoïdes et des effets antiglucocorticoïdes ont été observés chez l’animal in vivo. Ces effets n’ont toutefois pas été observés chez l’homme, même après une administration réitérée d’une dose journalière de 10 mg. Son affinité pour les récepteurs androgéniques est minimale et il n’a aucune affinité pour les récepteurs des œstrogènes ou des minéralocorticoïdes humains.
Les résultats de deux essais indépendants randomisés contrôlés (voir tableau) ont montré que l’efficacité de l’ulipristal acétate n’était pas inférieure à celle du lévonorgestrel chez des femmes qui se sont présentées pour une contraception d’urgence entre 0 et 72 heures après un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec d’une méthode contraceptive. Quand les données des deux essais ont été réunies au moyen d’une méta-analyse, le risque d’une grossesse avec l’ulipristal acétate était réduit de façon significative par rapport au lévonorgestrel (p=0,046).
Essai randomisé contrôlé
Taux de grossesse (%)
Dans les 72h consécutives à un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec de la méthode contraceptive2
Odds ratio (OR) [IC 95%] du risque de grossesse, ulipristal acétate vs lévonorgestrel2
[page9image43016] [page9image43440] [page9image44184]
Ulipristal acétate
Lévonorgestrel
HRA2914-507
0,91 (7/773)
1,68 (13/773)
0,50 [0,18-1,24]
HRA2914-513
1,78 (15/844)
2,59 (22/852)
0,68 [0,35-1,31]
Méta-analyse
1,36 (22/1617)
2,15 (35/1625)
0,58 [0,33-0,99]
2 : Glasier et al, Lancet 2010
Deux essais fournissent des données sur l’efficacité d’ellaOne jusqu’à 120 heures après un rapport sexuel non protégé. Dans une étude clinique en ouvert qui a recruté des femmes qui s’étaient présentées pour une contraception d’urgence et avaient été traitées par ulipristal acétate entre 48 et 120 heures après un rapport sexuel non protégé, un taux de grossesses de 2,1% (26/1241) a été observé. En outre, le deuxième essai comparatif décrit ci-dessus fournit également des données sur 100 femmes traitées par ulipristal acétate entre 72 et 120 heures après un rapport sexuel non protégé, chez lesquelles aucune grossesse n’a été observée.
Des données d’essais cliniques limitées et non concluantes semblent indiquer une tendance possible à une baisse de l’efficacité d’ulipristal acétate avec un poids corporel ou un IMC élevé (voir rubrique 4.4). La méta-analyse de quatre études cliniques conduites avec ulipristal acétate, présentée ci- dessous, a exclu les femmes qui avaient eu d’autres rapports sexuels non protégés.
IMC (kg/m2)
Insuffisance pondérale
0 – 18,5
Normal 18,5-25
Surcharge pondérale
25-30
Obèse 30 -
N total
128
1866
699
467
N de grossesses
0
23
9
12
Taux de grossesses
0,00%
1,23%
1,29%
2,57%
Intervalle de confiance
0,00 – 2,84
0,78 – 1,84
0,59 – 2,43
1,34 – 4,45
Une étude observationnelle post-commercialisation évaluant l’efficacité et la sécurité d’ellaOne chez des adolescentes âgées de 17 ans ou moins n’a démontré aucune différence quant au profil de sécurité et d’efficacité par rapport à celui de femmes adultes de 18 ans et plus.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Après administration orale d’une dose unique de 30 mg, l’ulipristal acétate est rapidement absorbé. Le pic de concentration plasmatique est de 176 ± 89 ng/ml et est atteint approximativement 1 heure (0,5 à 2,0 heures) après l’ingestion. L’aire sous la courbe (ASC)0-∞ est de 556 ± 260 ng.h/ml.
L’administration d’ulipristal acétate avec un petit déjeuner riche en lipides a entraîné une baisse moyenne d’environ 45% de la Cmax, un Tmax retardé (en moyenne de 0,75 heures à 3 heures) et une ASC0-∞ moyenne 25% plus élevée qu’après administration à jeun. Des résultats similaires ont été obtenus pour le métabolite actif mono-déméthylé.
Distribution
L’ulipristal acétate est en grande partie (>98%) lié aux protéines plasmatiques, notamment à l’albumine, l’α1-glycoprotéine acide et la lipoprotéine de haute densité.
L’ulipristal acétate est un composé lipophile qui est distribué dans le lait maternel, avec une excrétion quotidienne moyenne de 13,35 μg [0-24 heures], 2,16 μg [24-48 heures], 1,06 μg [48-72 heures], 0,58 μg [72-96 heures] et 0,31 μg [96-120 heures].
Les données in vitro indiquent que l’ulipristal acétate pourrait être un inhibiteur des transporteurs de la BCRP (Protéine de résistance du cancer du sein) au niveau intestinal. Les effets de l’ulipristal acétate sur la BCRP sont peu susceptibles d’avoir des conséquences cliniques.
L’ulipristal acétate n’est un substrat ni pour l’OATP1B1 ni pour l’OATP1B3.
Biotransformation/élimination
L’ulipristal acétate est largement métabolisé en métabolites mono-déméthylés, di-déméthylés et hydroxylés. Le métabolite mono-déméthylé possède une activité pharmacologique. Les résultats d’études in vitro indiquent que ce métabolisme se fait essentiellement par l’intermédiaire de l’isoenzyme CYP3A4 et, dans une moindre mesure, par l’intermédiaire de CYP1A2 et CYP2A6. La demi-vie terminale de l’ulipristal acétate dans le plasma à la suite d’une administration unique de 30 mg est estimée à 32,4 ± 6,3 heures, avec une clairance orale moyenne (CL/F) de 76,8 ± 64,0 l/h.
Populations particulières
Aucune étude pharmacocinétique avec l’ulipristal acétate n’a été effectuée chez des femmes présentant une altération de la fonction rénale ou hépatique.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données d’études non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée et de génotoxicité, ne révèlent aucun risque particulier pour les femmes. La plupart des observations provenant des études de toxicité générale étaient liées au mécanisme d’action de l’ulipristal acétate qui est un modulateur des récepteurs de la progestérone et des glucocorticoïdes, une activité antiprogestérone étant observée à des expositions similaires aux niveaux thérapeutiques.
Les informations concernant la toxicité sur la reproduction sont limitées en raison de l’absence de mesures d’exposition dans ces études. L’ulipristal acétate a un effet embryolétal chez le rat, le lapin (à des doses répétées supérieures à 1 mg/kg) et le singe. La sécurité pour un embryon humain est inconnue à doses répétées. Chez l’animal, à des doses suffisamment faibles pour maintenir la gestation, aucun effet tératogène n’a été observé.
Les études de carcinogénicité (chez le rat et la souris) ont démontré que l’ulipristal acétate n’était pas cancérogène.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Lactose monohydraté Povidone K30 Croscarmellose sodique Stéarate de magnésium
6.2 Incompatibilités
Sans objet
6.3 Durée de conservation
3 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de l’humidité. Conserver la plaquette dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
1 comprimé sous plaquette (PVC-PE-PVDC-Aluminium). L’emballage contient une plaquette d’un comprimé.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Laboratoire HRA Pharma 15, rue Béranger
F-75003 Paris
France
8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
EU/1/09/522/001
9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 15 mai 2009 Date de dernier renouvellement : 20 mai 2014
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Date de mise à jour :
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence
européenne des médicaments (EMA) http://www.ema.europa.eu/.